Biographie de Fanta Régina Nacro

Fanta Régina Nacro - © Xaviers Lambours Agence Métis

Fanta Régina Nacro est née le 4 septembre 1962 à Tenkodogo au Burkina Faso. Elle est entrée dans le monde du cinéma par la grande porte. Le virus du cinéma l'a conduit à l'INAFEC de Ouagadougou, la mythique école africaine des métiers du cinéma, qui a vu défiler plusieurs générations de cinéastes africains. Titulaire d'une licence des sciences et techniques de l'audiovisuel à l'Institut Africain d'Études Cinématographiques, au Burkina Faso, en 1986, elle obtient à Paris IV une maîtrise et un DEA d'études cinématographiques et audiovisuelles puis, en 1989 une licence de cinéma à l'Université de Paris I Sorbonne. En 1993, elle créé sa propre maison de production: «Les Films du Défi», dont le siège social est à Ouagadougou. Elle prépare actuellement un doctorat en Sciences de l'éducation.

Fanta Régina Nacro - © Xaviers Lambours Agence Métis

Au Burkina Faso, Fanta Régina Nacro est la première femme à être entrée dans le monde du cinéma en effectuant un stage en tant que scripte sur le film «Yam Daabo» (Le Choix) réalisé en 1986 par Idrissa Ouédraogo. Son premier film est un court-métrage réalisé en 1992, «Un Certain Matin», qui remporte le «Tanit d'Or» à Carthage. C'est la première fiction dirigée par une femme au Burkina Faso et la consécration pour Fanta Régina Nacro.
Avec «Puk Nini» (1995), Fanta Régina Nacro fut propulsée dans la cour des grands et saluée comme la représentante d'une «Nouvelle Vague Africaine». Son court métrage «Le Truc de Konaté» (1998), sur la prévention du sida, récompensé dans de nombreux festivals internationaux, dont le Fespaco 1999 et le Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand révèle une cinéaste très engagée. Dans la plupart de ses courts-métrages, Fanta Régina Nacro interroge avec humour les traditions de son pays et les relations complexes entre tradition et modernité.

Fanta Régina Nacro - © Didier Bergounhoux

Pour son film, «Bintou», réalisé dans le cadre de la série «Mama Africa», Fanta Régina Nacro fut inspirée par la lutte de sa mère pour la reconnaissance de son rôle dans la société. Ce moyen métrage de fiction a remporté plus de vingt prix dans les festivals internationaux. Consécration suprême, le film fut sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2001 et a remporté le Prix du Meilleur Court-Métrage au Fespaco 2001. Avec son film «Vivre positivement» (2003) Fanta Régina Nacro aborde les problèmes liés au sida et signe un émouvant manifeste contre le rejet et pour l'affirmation de soi.

En 2004, Fanta Régina Nacro réalise son premier film long-métrage: «La Nuit de la vérité».